INTRODUCTION

La symbolique du cheveu est très forte chez tous les peuples et sous toutes les époques :

• En Inde, la chevelure tondue est offerte en signe d’humilité envers leur Dieu.
• Les religieux catholiques se rasaient la tête avant de rentrer dans les ordres, pour symboliser la soumission envers leur Dieu.
• Les juifs religieux mettent une kippa sur la tête comme signe d’humilité envers Dieu.
• Au-delà de la signification spirituelle, la privation forcée du cheveu était une marque d’humiliation pour l’oppressé et de domination pour son instigateur.
• Lors de la dernière guerre mondiale, les femmes qui avaient fréquenté les ennemis étaient rasées.

Le cheveu est perçu comme un symbole ostentatoire de la féminité, de telle sorte que la perte de cheveux fait l’objet de préoccupations récurrentes chez les femmes.

GÉNÉRALITÉS SUR LES CHEVEUX

On compte entre 100 000 et 150 000 sur le cuir chevelu soit 300 cheveux par cm2.

• Le diamètre d’un cheveu varie entre 50 et 100 microns.
• La structure du cheveu est complexe.

Les protéines de kératine qui forment les macrofibrilles sont liées entre elles par des ponts disulfures qui sont des liaisons covalentes entre la cystéine.

Ces ponts représentent le squelette de la fibre capillaire et déterminent sa forme initiale.

Le défrisage détruit les ponts disulfures. 

LES 3 PHASES DU CYCLE PILAIRE

1.La phase anagène : c’est la phase de croissance.
Elle dure à peu près 5 ans. 

C’est cette phase qui est raccourcie en cas d’alopécie androgénique. (85 %des cheveux sont en phase anagène).

2.La phase catagène : est la phase de repos et dure à peu près 3 semaines et concerne 3 % de la chevelure.

3.La phase télogène : correspond à l’expulsion du cheveu. elle dure 6 mois et elle concerne 12 % de la chevelure.

Le nombre de cycles pilaires serait autour de 25.

Lors du dernier cycle de croissance, le follicule pileux ne sera pas remplacé par un nouveau cheveu et il laisse un orifice vide sur le cuir chevelu.

La croissance est 0,5 et 1 cm par mois. Le cycle pilaire subit des variations l’âge, la génétique, l’alimentation.

Nous possédons 300 cheveux au cm2 et environ 150 à 60 ans.

Ce qui est un signe de vieillissement normal, comme les rides ou les bajoues qui tombent. 

LES CYCLES VARIENT EN FONCTION DE DIFFÉRENTS FACTEURS

Les facteurs exogènes :

Les facteurs alimentaires :
› vitamines comme la vitamine B6 (pyridoxine), la vitamine B5 (acide pantothénique), la vitamine C et la vitamine B8.
› Les acides gras polyinsaturés, les acides linoléique et linoléique, réduisent l’action néfaste de la 5α réductase sur le cycle pilaire.

Les facteurs saisonniers : automne, printemps.

La synthèse des mélanines par les mélanocytes: ils colorent la peau, les yeux et les cheveux.

• Les mélanocytes présents dans le follicule pileux sont capables de synthétiser de la mélanine en l’absence de lumière UV.
• Ils ont un rôle de protection : les mélanines absorbent une partie des rayonnements du soleil, en bloquant les radicaux libres.

 

 

 

 

Un certain nombre de médicaments peuvent être responsables de la chute de cheveux

Les facteurs génétiques

• L’ AAG raccourcit de façon chronique la durée de la phase anagène du cycle pilaire. 

Les cycles pilaires seront épuisés prématurément. 

L’ AAG a une forte prévalence chez l’homme. 

Et concerne environ 15 % des hommes à l’âge de 20 ans, 30 %à 30 ans et 50 % à cinquante ans, ainsi que 20 % des femmes à l’âge de 40 ans.

• La 5α-réductase transforme la testostérone en DHt. 

Des gènes qui seraient portés par les chromosomes X. 

Ils induisent une sensibilité du bulbe à la DHt et augmentent les cycles du cheveu par diminution de la phase anagène.

Les facteurs hormonaux

• Les oestrogènes ralentissent la phase anagène. Pendant la grossesse les cheveux sont beaux, après l’accouchement la chute brutale du taux d’oestrogènes entraine une chute de cheveux.
• Dans l’hypothyroïdie, les cheveux sont plus rares, secs et cassants.

ISSU DE L’ORÉAL RESEARCH AND INNOVATION. B.BERNARD & M.VERSCHOORE.

CLASSIFICATION DES CHEVEUX EN FONCTION DE LEURS CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES

• Africain ou crépu : on note une section elliptique et un diamètre variable sur différents endroits de la tige pilaire. tel un ruban aplati, il aura tendance à s’entortiller sur lui-même et forme la chevelure d’aspect crépu.

• Asiatique : on note un diamètre le plus important.
Sa morphologie se rapproche de celle d’un cylindre. Les cheveux sont tels des tiges bien
droites.

• Caucasien : on note un diamètre et une section de dimension intermédiaire. Les cheveux peuvent être aussi bien raides que bouclés

CLASSIFICATION PAR TYPES

• Type I (raide),
• Type II (large ondulation),
• Type III (ondulé),
• Type IV (bouclé),
• Type V (très bouclé),
• Type VI (enroulé),
• Type VII (très enroulé),
• Type VIII (enroulé en zig zag).

RÉSISTANCE À LA TRACTION

Une mèche de 100 cheveux résistera à un poids de 10 kilogrammes. 

Entre 0 et 2 % d’extension c’est la « région d’allongement linéaire. 

Entre 2 % et 25-30%d’extension c’est la « région plastique ». 

Au-delà de 30 % d’extension c’est la « région post-plastique ».

Quand le cheveu est mouillé, le coiffage est facilité.

La charge est moitié moins élevée que pour un cheveu sec.

Le cheveu crépu est plus fragile à la traction car plus torsadé, il présente des zones aplaties jusqu’à l’étrangement au niveau des coudes et des inversions dans le sens d’un entortillement.

Le cheveu asiatique, ayant une forme proche d’un cylindre, est très solide, indépendamment de son diamètre.

PERMÉABILITÉ ET GONFLEMENT

Un gonflement anisotrope de la fibre est observé, avec une augmentation de 15 à 20 %du diamètre et de 0,5 à 2 % de sa longueur.

Le cheveu crépu possède naturellement moins de substances hydratantes que le cheveu caucasien.

CARACTÉRISTIQUES PROPRES AU CHEVEU TYPE AFRICAIN

  • La forme est hélicoïdale et spiralée.

  • L’aspect parait volumineux.

  • La densité capillaire est plus faible que celle du cheveu caucasien.

  • Le manque de lipides diminue la cohésion des cellules cubiculaires et fragilise la structure du cheveu.

  • Le sébum ne s’écoule pas correctement à cause de la structure hélicoïdale et des nombreuses vrilles. Le cheveu africain contient 99 % de mélanine.

• Il a été démontré par Khumalo qu’il y a 16,5 % de noeuds au sein de la chevelure africaine, versus une quasi absence de noeuds dans les autres groupes ethniques.

• La formation de ces noeuds qui sont très serrés, affecte la cuticule qui s’effiloche et laisse le cortex exposé. 

Le sébum issue des glandes sébacées joue le rôle de lubrifiant pour les écailles de la tige pilaire. 

Le cheveu crépu, délipidé, est donc moins bien protégé. 

Le cheveu africain croit plus lentement que le cheveu caucasien.

ALOPÉCIE INDUITE PAR INHIBITION TRANSITOIRE DU CYCLE PILAIRE 

• Dues à des origines carentielles comme le manque de : fer, vitamine C, vitamine D, vitamines du groupe B.

• L’effluvium télogène représente une chute brutale des cheveux après un traumatisme ou un stress entre 1 et 3 mois avant : fièvre, stress psychologique, intervention chirurgicale.

• Les chimiothérapies sont responsables d’effluvium anagènes, entre 1 et 3 semaines après les injections.

 Les infections du follicule pileux peuvent être induites par des champignons (microsporum ou trichophyton), des teignes, ou staphylococcus aureus ou propionibacteriumacnes, provoquent des folliculites bactériennes.

• Les troubles compulsifs : la trichotillomanie.

• Les maladies : la pelade, le lupus, le lichen, la sclérodermie, l’alopécie frontale fibrosante, de certaines femmes après la ménopause.

ALOPÉCIE PAR DESTRUCTION DÉFINITIVE DU FOLLICULE PILEUX 

Dans ce type d’alopécie, le follicule pileux étant détruit de façon irréversible, la chute de cheveux observée est définitive.

• Alopécie d’origine génétique : AAG. il y a des aplasies, hypoplasies ou dysplasies des follicules pileux, congénitales ou acquises.

• Alopécie d’origine endogène : due à des dermatoses entrainant une destruction des follicules (lupus érythémateux chronique, lichen, certaines folliculites chroniques, tumeurs).

• Alopécie d’origine exogène : induite par des facteurs traumatisants tels que des brûlures, des radiodermites, des tractions répétées, etc.

LES ALOPÉCIES TRAUMATIQUES COSMÉTIQUES

• Les tractions sont importantes sur le cheveu : chignons ou tresses, les extensions capillaires trop serrées, des brushings trop fréquents.

Les femmes ayant des cheveux crépus se coiffent quasi-systématiquement en tirant sur leurs cheveux. Le cheveu crépu étant naturellement plus fragile que les autres types de cheveu, on retrouve une forte prédisposition chez ces femmes à souffrir de cette alopécie de traction. La prévalence serait de : 17 % de ces femmes dès 16 ans et de 31 % à partir de 18 ans.

 Le dermatologue autrichien, Trebisc en 1907 avait noté des zones alopéciques définitives observées sur les tempes et à l’arrière du crâne chez de jeunes femmes vivant dans la région du grand ouest du Groenland.

Elles avaient pour habitude de se coiffer fréquemment avec une queue de cheval comme au Japon et en Europe au début des années 1930. Cela concernait des populations de femmes élaborant des coiffures à l’aide de chignons.

On note des zones alopéciques définitives chez les femmes africaines selon leurs habitudes de coiffage et l’usage de produits cosmétiques trop agressifs pour leurs chevelures fragiles. 

 

L’ ALOPÉCIE DE TRACTION

C’est une alopécie non cicatricielle au début de son évolution.

Le maintien de la traction sur la tige pilaire va entrainer une destruction définitive du follicule pileux et induire secondairement une alopécie cicatricielle définitive au niveau des zones frontales et temporales.

L’ ALOPÉCIE CHIMIQUE ET L’USAGE

DES PRODUITS DÉFRISANTS

• Dès 1995, on estimait à 80 % la proportion de femmes afro-américaines ayant déjà utilisé un produit défrisant.
• on estime aujourd’hui que 2/3 des femmes africaines utilisent le défrisage pour se coiffer plus facilement et obtenir une chevelure plus longue.
• Ces produits provoquent de nombreux effets indésirables dont l’alopécie chimique.

L’alopécie chimique et l’alopécie de traction font parties des 5 pathologies dermatologiques les plus diagnostiquées chez les afro-américaines.

L’ ALOPÉCIE CHIMIQUE AU STADE ACTIF INFLAMMATOIRE

• La folliculite sera aggravée par l’utilisation de produits capillaires comédogènes (huiles ou pommades appliquées directement sur le cuir chevelu) et part l’utilisation d’extensions capillaires synthétiques allergisantes.

On note :

Des pustules autour des racines des tiges pilaires exposées à une forte tension,

La formation d’un érythème périfolliculaire, avec un aspect grisâtre,

Une hyperkératose et un prurit qui font penser à une dermite séborrhéique.

L’alopécie est non cicatricielle : elle est encore réversible.

• Une particularité liée à ces femmes ayant des origines africaines est une plus forte prévalence de la carence martiale, lorsque l’on pose un diagnostic de fragilité de la tige pilaire. 

Les causes sont multiples parfois constitutionnelles avec par exemple la drépanocytose ou acquises avec la pratique d’ingestion de kaolin. 

Un bilan ferrique sera alors utile afin de prescrire une supplémentation en fer si la ferritine est en dessous de 40 μg/L .

ALOPÉCIE CHIMIQUE CAUSTIQUE

• Elle fait partie des alopécies non cicatricielles causées par un traumatisme de nature chimique, qui a comme but le défrisage.

• L’utilisation fréquente de produits cosmétiques caustiques évolue vers une alopécie cicatricielle irréversible.

• Le défrisage déforme la structure du cheveu frisé pour le rendre lisse. Le produit détruit les liaisons covalentes de la protéine de kératine qui sont les ponts disulfures.

› Les défrisants à base d’hydroxydes : sont très corrosifs.

› Les défrisants sans soude no-lye relaxers : ont un moindre pouvoir défrisant mais avec le même effet corrosif.

› Les défrisants à base de thiols, ou sulfites ou bisulfites : sont utilisés afin de réaliser les permanentes bouclées. Ce réducteur peu puissant possède un faible pouvoir lissant, mais il est beaucoup doux avec les cheveux et le cuir chevelu.

 Les premiers défrisants chimiques mis sur le marché au début du vingtième siècle étaient utilisés exclusivement par les hommes.

Jugés très corrosifs, leurs formules très rudimentaires contenaient de la soude, du saindoux et des oeufs bouillis.

C’est à partir de 1960 que les femmes afro-américaines commencèrent à utiliser le défrisant chimique.

LE MÉCANISME D’ACTION DES DÉFRISANTS

Des défrisants à base de thiols : rupture des liaisons disulfures par un agent réducteur et
lissage mécanique.• des défrisants à base d’hydroxydes : le défrisage se fait en une seule étape par rupture des liaisons disulfures et fixation de la déformation obtenue. Un temps de pose trop long favorise
le développement d’une inflammation chronique du follicule pileux, qui fera le lit d’une alopécie cicatricielle.

 

Les défrisants auront des effets sur le cuir chevelu d’une part et la tige pilaire d’autre part :

Effet sur la tige pilaire : après un défrisage, le cheveu africain subit une déformation structurelle de sa protéine de kératine.

Les cheveux défrisés et cassés concentrent 3 fois moins de cystine que les cheveux non défrisés, quand le temps de pose du défrisant est dépassé.

Ce qui provoque l’effritement ou la cassure de la tige pilaire puis la dissolution des cheveux.

Les concentrations de cystine relevées dans l’extrémité distale de la chevelure des personnes défrisées avec ou sans cassure, sont très diminuées.

Les formules ayant un ph très alcalin situé entre 13,2-13,3 en sont responsables de brûlures du
cuir chevelu.

L’ALOPÉCIE CICATRICIELLE CENTRALE CENTRIFUGE

Ces traumatismes sont dus à des agressions chimiques (le défrisage) et mécaniques (la traction).

Ils provoquent une inflammation chronique des cellules du follicule pileux avec :
• Une dégénérescence prématurée de la gaine épithéliale interne.
• Une inflammation entrainant la formation d’un infiltrat lymphocytaire.
• Un tissu fibreux s’agrège autour du follicule pileux.
• L’inflammation se chronicise, un infiltrat granulocytaire amplifie la réaction inflammatoire.
• Les cellules souches dans la région du bulge, sont touchées par ces réactions inflammatoires
répétées, elles engendrent une dégénérescence du follicule pileux qui ne pourra plus produire
de cheveux.
• La perte de la glande sébacée.
• Seul reste le muscle arrecteur du poil.

L’alopécie débute sur le centre du scalp qui présente une zone circulaire, sans cheveux, lisse, parfois brillante et sans zone inflammatoire apparente.

L’alopécie est chronique et sa progression permet une expansion de la plaque alopécique de manière centrifuge.

LE DIAGNOSTIC

• L’interrogatoire précise la survenue de la pathologie :
› La date de début de chute de cheveux pour estimer son ancienneté.
› Les circonstances de la survenue de cette chute.
› L’évolution dans le temps afin de savoir si la chute est aigüe ou chronique .
› Les modalités de coiffage : les habitudes de soins capillaires des patientes.
› L’usage de médicaments provoquant des effluviums.
› La présence de troubles généraux, maladie chronique (asthénie, hyposidérémie).
› Les antécédents familiaux.
La recherche des localisations autres que le cuir chevelu (afin d’élimer des maladies auto-immunes comme le lupus érythémateux).

L’examen : exploration clinique du cuir chevelu et des cheveux.

L’examen des zones alopéciques se fait avec une loupe ou un dermatoscope.

Un dermatoscope ou une loupe peut suffire pour poser un diagnostic d’alopécie cicatricielle.

On recherche les signes d’une alopécie cicatricielle primaire qui sont :

  1. Des espaces irréguliers entre les cheveux ; on parle de « toufetage du poil ».

  2. Des érythèmes, une desquamation, une hyperkératose périfolliculaire.

  3. Une dépigmentation et des douleurs sur la zone inflammatoire.

  4. Les antécédents de chéloïdes.

  5. La présence de pellicules et de douleurs sur le cuir chevelu.

  6. L’aspect sec ou terne seront évocateurs d’une hypotrichose, d’une d’affection carentielle.

  7. Des cheveux de petits calibres courts et fins, une miniaturisation du bulbe pilaire de topographie bitemporales et ou tonsurales dans l’alopécie androgénétique.

  8.  Des cheveux en forme de « point d’exclamation » et d’alopécie circonscrite sont pathognomonique d’une pelade.

  9. Une forme diffuse en cas d’effluvium télogène.

L’alopécie en bordure ou marginale dans le cas de l’alopécie de traction.

L’alopécie du vertex chez la femme avec un cheveu crépu évoquant une alopécie cicatricielle centrale centrifuge.

• Le trichogramme.

Peut aider à déterminer l’étiologie de certaines chutes de cheveux.
Pour les chutes de cheveux diffuses.
Chez l’enfant, il permet de diagnostiquer le syndrome des cheveux anagènes caducs.
Pour quantifier l’importance de la chute et suivre l’efficacité d’un traitement.

• Le test de traction manuel
Sur une chevelure non lavée durant 48 h.
Effectué sur trois zones distinctes du cuir chevelu.
Pincer entre le pouce et l’index une mèche constituée d’une dizaine de cheveux.
On le considère comme normal lorsque le résultat permet de recueillir entre 1 à 3 cheveux par zone testée.

• La biopsie.

Les diagnostics différentiels :

• L’alopécie androgénétique : la localisation des zones alopéciques situées sur le vertex.
• L’alopécie de traction.
• etc.

Dans le cas de l’alopécie cicatricielle centrale centrifuge on distingue sur les coupes histologiques des follicules pileux par la biopsie de la zone alopécique :
• Perte totale de la gaine épithéliale interne qui entourait le cortex.
• Un début d’inflammation.
• La formation d’un fin tissu fibreux entourant le cortex.
• Une desquamation périfolliculaire.

 

 LE TRAITEMENT  

• Un arrêt total de toutes les pratiques capillaires mécaniques et chimiques.
• De forte dose de corticostéroïdes topiques (500 mg).
• tétracycline deux fois par jour pendant 6 mois.
Ensuite les doses de médicaments sont graduellement diminuées jusqu’à être totalement arrêtées, lorsque l’absence d’inflammation dure un an.
• Des traitements pour la dermite séborrhéique peuvent être ajoutés afin de calmer le prurit.
• Des techniques de camouflages des plaques alopéciques.
› perruques,
› des sticks colorants ou poudre,
› des tatouages. 

LA GREFFE DES CHEVEUX

• On récupère des greffons sur la couronne hippocratique et l’implantation se fait sur du tissu cicatriciel. il faut souvent 2 séances pour obtenir un résultat convenable.
• Le follicule pileux d’un cheveu de type africain est courbe.
• Ceci rend son extraction plus compliquée. il sera donc privilégié des maxigreffes de 3/5 cheveux plutôt que des microgreffes de 1 cheveu.
• Les cheveux frisés semblent naturellement plus denses. De ce fait, la couverture sera plus facile à obtenir et donc moins de séances de greffe pour le patient.
• il faudra bien interroger sur les antécédents de chéloïdes.

RECOMMANDATIONS POUR L’ENTRETIEN DU CHEVEU CRÉPU

Le lavage

Il faut éviter les formules contenant des concentrations importantes de tensioactifs
anioniques pour éviter un dessèchement important de la tige pilaire.

Le soin conditionneur

Le soin conditionneur doit être appliqué après chaque shampooing sur des cheveux encore humides.

Il réduira la friction entre les fibres capillaires et de réduira la force à mettre en jeu pour réaliser le peignage.

Lorsque les cheveux sont très difficiles à démêler, on peut utiliser les formules sans rinçage au quotidien. on évitera de disposer les après-shampooings sur le cuir chevelu.

Leurs formules contiennent de nombreux produits filmogènes et occlusifs qui auront tendance à obstruer l’orifice du follicule pilosébacé.

L’accumulation de ces résidus peut provoquer l’apparition d’une folliculite.

Le démêlage

Pour la facilité du peignage : avec des conditionneurs. ils favorisent le couchage des écailles le long de la tige pilaire.

Les huiles végétales olive, argan, avocat ont un pouvoir filmogène et gainant, tout en apportant de la brillance.

Cependant il est recommandé comme pour les après-shampooings de ne pas les appliquer sur le cuir chevelu afin de ne pas obstruer l’orifice pilo-sébacé.

CONCLUSION

La connaissance des particularités du cheveu africain et des habitudes de coiffage des personnes ayant un cheveu crépu permet de comprendre l’étiologie des alopécies traumatiques et chimiques très souvent rencontrées dans cette population. 

Les traitements existants pour prendre en charge ces alopécies ne sont pas totalement efficaces. 

On recommande: 

1: L’arrêt immédiat de toutes les pratiques et soins capillaires responsables du traumatisme observé.

2 : La mise en place d’un traitement médicamenteux comprenant un anti-inflammatoire puissant parfois couplé à un antibiotique en cas de folliculite doit être discuté.

3: La prescription dès la première consultation, d’une ordonnance complémentaire recommandant les soins capillaires à effectuer et les coiffures autorisées qui seront préconisées en fonction des particularités de chaque patiente.

4: À un stade avancé, la correction chirurgicale grâce à la greffe de cheveux.

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